Les interactions médicamenteuses seraient à l’origine de 2 à 5 % des hospitalisations chez les personnes âgées, et de 1 % des hospitalisations en population générale. L’enjeu autour du contrôle des interactions médicamenteuses est d’autant plus important que le vieillissement des populations et l’augmentation continue du nombre moyen de médicaments par ordonnances exposent de plus en plus de patients à ce risque.
Pour autant, les études décrivant précisément la prévalence des délivrances contenant des médicaments à risque d’interaction ainsi que les médicaments concernés sont rares. Ceci aboutit à̀ un manque de connaissance sur l’impact clinique attendu des interactions médicamenteuses et limite les actions de prévention les concernant.
En France, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) met à la disposition des professionnels de santé un document qui regroupe l’ensemble des interactions médicamenteuses identifiées par le Groupe de Travail ad hoc comme devant être considérées en pratique clinique. Ce document, le Thesaurus des interactions médicamenteuses, a pour objectif de faciliter et de sécuriser la prescription médicamenteuse. Les associations de médicaments à risques d’interactions y sont classées en quatre niveaux de sévérité, qui sont du moins grave au plus grave : « association à prendre en compte », « précaution d’emploi », « association déconseillée » et « contre-indication ».
Dans ce contexte, l’étude Drugs-DIPS avait pour objectif d’étudier la fréquence et les caractéristiques des délivrances à risque d’Interactions médicamenteuses en France. Ces délivrances étaient définies par la co-délivrance de médicaments connus pour interagir entre eux. Afin de prendre en compte les co-délivrances les plus susceptibles de faire courir un risque pour la santé des patients, seules les co-délivrances de médicaments contre-indiqués ou déconseillés ont été retenues.
Valorisation de la recherche

Communications en congrès
Avertissement : Le contenu de la publication n’engage que ses auteurs et ne reflète pas nécessairement la position de l’ANSM