Utilisation des agonistes des récepteurs du GLP-1 et risque de cancer de la thyroïde

Les agonistes des récepteurs du GLP-1 (tels que l’exénatide, le liraglutide et le dulaglutide) sont des médicaments commercialisés en France depuis 2008 pour le traitement du diabète de type 2. Outre son rôle dans la régulation du glucose, le GLP-1 possède des effets pléiotropes et pourrait exercer des effets spécifiques sur la glande thyroïde.

Des études de carcinogénicité chez l’animal ont montré une augmentation du risque de tumeurs des cellules C de la thyroïde (carcinomes médullaires). Dans LEADER, le principal essai clinique évaluant le liraglutide, une légère augmentation du nombre de cancers thyroïdiens, proche de la significativité, était observée (HR 1,66 ; IC95% : 0,40-6,95), mais une méta-analyse d’essais cliniques n’était pas significativement contributive (RC 1,54 ; IC95% : 0,40-6,02). Ce résultat pourrait s’expliquer par un manque de puissance statistique, la majorité des essais étant de courte durée et aucun n’ayant été conçu pour évaluer le risque du cancer de la thyroïde.

D’après les données OpenMedic, en France, les agonistes des récepteurs du GLP-1 sont largement utilisés, avec 340 000 patients traités en 2018. Le liraglutide concerne plus de la moitié des patients traités.

Dans ce contexte, l’objectif de cette étude de risque était donc de déterminer chez les personnes atteintes de diabète de type 2 si l’utilisation d’agonistes des récepteurs du GLP-1 est associée à un risque accru de cancer thyroïdien par rapport aux autres médicaments du diabète.

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Valorisation de la recherche

 

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