Les AAD ont profondément modifié la prise en charge de l’hépatite C, permettant d’envisager une élimination de l’infection à l’horizon 2025-30. Toutefois, ces médicaments ont été mis à disposition à un coût très important, difficilement soutenable par la collectivité. Ceci a conduit à des mesures de restriction de l’accès universel aux soins, avec une priorisation de l’accès au traitement selon le degré de fibrose hépatique ou bien encore le risque de transmission du VHC. La prescription a également été conditionnée à l’avis de spécialistes hospitaliers en réunion de concertation pluridisciplinaire. En France métropolitaine, le nombre de sujets ayant une infection par le VHC chronique est estimé à 193 000 (estimation 2011) ; 75 000 sujets seraient non diagnostiqués (estimation 2014). En mai 2016, du fait des restrictions d’accès au traitement, 30 000 malades avaient été traités par AAD. Au nom d’un accès juste et universel aux AAD, ces derniers peuvent depuis cette date être proposés à tous les sujets infectés, y compris les porteurs asymptomatiques sans fibrose ou avec fibrose minime. Pour répondre à l’objectif national d’élimination du VHC avant 2025, la prescription des AAD a été ouverte à tous les médecins en mai 2019 afin de simplifier le parcours de soin et favoriser une prise en charge de proximité pour les patients atteints d’hépatite C sans complication. Dans le même temps, la dispensation du traitement, jusqu’alors exclusivement possible par le biais des pharmacies hospitalières, a été étendue aux officines de ville pour la plupart des AAD. L’émergence d’associations fixes d’AAD incluant des molécules pangénotypiques actives vis-à-vis des six génotypes du VHC contribue également à la simplification des schémas thérapeutiques.
Cette étude de cohorte, menée sur les données du Système National des Données de Santé (SNDS), avait pour objectif principal d’identifier, dans le cadre de l’utilisation ambulatoire des AAD, les situations potentiellement à risque de diminution d’efficacité ou compromettant la réussite du traitement. Outre une description des utilisateurs, les indicateurs d’usage des AAD, applicables aux données du SNDS, portaient sur la durée d’utilisation, l’observance au traitement, et le retraitement.
Valorisation de la recherche

Communications en congrès
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