De nombreuses études montrent que certains traitements médicamenteux peuvent accroitre le risque de chutes, tout particulièrement chez les personnes âgées. Les médicaments psychotropes sont ceux les plus constamment rapportés dans la littérature comme facteurs de risque de chutes. Le rôle de ces médicaments dans la survenue de chutes est particulièrement important chez les sujets âgés chez lesquels l’utilisation de ces médicaments est particulièrement fréquente.
Nos précédents travaux sur les dynamiques de prescriptions de benzodiazépines (anxiolytiques et hypnotiques) en population générale ont permis de montrer qu’il existait différentes trajectoires temporelles de consommation. En population générale, chez les personnes de 50 ans et plus, 60% des consommateurs d’hypnotiques sont des « consommateurs réguliers » et 40% des « consommateurs occasionnels ». Si le rôle des benzodiazépines dans le risque de chute a été largement démontré dans la littérature, les connaissances pourraient être améliorées quant au risque de chutes en prenant en compte des typologies d’exposition aux médicaments psychotropes, et notamment les benzodiazépines, sur des temps longs (telles que les trajectoires précédentes sur des périodes de suivi de 8 à 10 ans) : consommation régulière et consommation occasionnelle. La distinction entre ces deux trajectoires est intéressante car la première correspond à un mode de consommation non recommandé et la seconde à un mode de consommation compatible avec les recommandations de bon usage des benzodiazépines. L’objectif de cette étude est donc de proposer un design pouvant répondre à la question de recherche suivante : « Est-ce qu’une consommation occasionnelle de benzodiazépines (hypnotiques ou anxiolytiques) est associée à un excès de risque de chute ? » Si oui, quelle en est l’importance, relativement aux non consommateurs de benzodiazépines mais aussi aux consommateurs réguliers.
Valorisation de la recherche
En cours de réalisation