Les fluoroquinolones sont principalement utilisées pour traiter les infections respiratoires et urinaires. Elles peuvent entraîner des lésions du tissu conjonctif telles que des ruptures de tendons et sont suspectées d’augmenter le risque (rare) d’anévrisme et de dissection aortique. Les maladies du tissu conjonctif peuvent aussi toucher les poumons et causer des pneumothorax.
A partir des données 2017-2022 du SNDS, cette étude a utilisé un schéma auto-ajusté (case-time-control). L’association a été étudiée en comparant chez les patients la fréquence d’exposition au cours des 30 jours précédant une hospitalisation pour pneumothorax spontané, et la même fréquence mesurée sur plusieurs mois auparavant. Pour vérifier l’absence de biais, une étude similaire a été faite pour un autre antibiotique, l’amoxicilline (+/- acide clavulanique) qui a servi de contrôle négatif.
Au total, l’exposition récente aux fluoroquinolones (c’est-à-dire dans les 30 jours précédents) a été significativement associée à la survenue d’un pneumothorax par rapport à une exposition antérieure (OR ; IC95 % : 1,59 ; 1,14-2,22). Toutefois, cela était aussi le cas pour l’amoxicilline (2,25 ; 2,07-2,45), ce qui suggère un rôle de l’infection et non de l’antibiotique (ou biais d’indication)
En conclusion, ces résultats sont rassurants concernant un risque potentiel de pneumothorax pour les fluoroquinolones. Ils soulignent la nécessité d’utiliser un contrôle négatif dans les études de pharmaco-épidémiologie.
Valorisation de la recherche
Communications en congrès
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